Mon parcours universitaire est d’abord celui d’une amoureuse de la méthode, qui questionne les cadres disponibles pour se représenter l’humain. De la philosophie à l’anthropologie, en passant par le domaine chiffré de la démographie, je me suis forgé une grille de lecture permettant de mettre en perspective les modèles d’humanité que construisent les sciences modernes.
Puis, j’ai délaissé le discours scientifique, par trop abstrait, pour prendre connaissance du corps : j’ai appris à chanter. Comme dans mes recherches universitaires, j’ai exploré les extrêmes différences que recouvre cette pratique : chant lyrique, flamenco, soudanais, jazz… À travers toutes ces techniques d’expression, il s’agissait de restituer la parole, sens et vérité, à son environnement vivant.
Penseuse et artiste en permanente mutation, j’ai poursuivi de nombreux projets à vocation solidaire, culturelle et sociale, afin de faire l’épreuve du commun à tous les être humains, à la recherche de l’universel. J’ai finalement trouvé ma voie dans l’écoute, cet art discret mais fondateur de l’expérience démocratique.
J’ai d’abord disséqué la parole de mes amis, passée au crible impitoyable du montage sonore. J’en ai tiré des outils qui structurent ma représentation singulière du monde et renforcent ma capacité à prendre position dans une réalité sociale toujours mouvante.
Depuis 2022, j’ai créé le SACHE pour mettre mon expérience de l’altérité au service d’une vision ouverte et inclusive des humanités qui nous traversent, et nous confrontent aussi.
Mon exploration se déploie désormais dans les collectifs et les institutions, sur les traces de la parole qui noue les liens sociaux.
Au service des acteurs de la société civile, je veux contribuer activement à la transition sociale et écologique en mettant en lumière ses enjeux humains.