Alain Deneault est un philosophe et essayiste québécois, publiquement engagé pour proposer une lecture des institutions humaines. C’est un penseur dont le travail se déploie IRL. Son premier livre remarqué c’est Noir Canada, un ouvrage collectif qui compile des informations dénonçant le scandale moral que couvrent les lois fiscales canadiennes. Interdit à la publication et à la diffusion, il est devenu un classique de la littérature militante du Canada francophone.

Mais, en pointant la corruption des institutions économiques et des élites, il mobilise un paradigme qui interroge tout autant la nature de nos facultés sensibles et sociales.

C’est à l’entour de Georg Simmel que j’ai fait sa rencontre, puisqu’Alain lui a consacré sa thèse de doctorat en philosophie. Simmel a ceci de particulier qu’il a écrit La philosophie de l’argent, livre fascinant parce qu’il élabore l’argent comme objet de psychologie et de sociologie, avant que d’économie.

Dans le cadre de mon master en anthropologie sociale, Simmel m’a permis, avec Marcel Mauss, de considérer les conditions de possibilité d’un système économique comme le nôtre.

Au travers des années, mes échanges avec Alain composent un poème épistémique, dont je vous livre ici la dernière mouture – j’y découvre combien je peux être lisible, dans ses réponses qui solutionnent chacune de mes questions, aussi vague soit-elle. Cette série en trois épisodes est, pour moi, une leçon de réalisme.

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