Abdallah El-Ghoul, est originaire de Gaza, en Palestine. Je l’ai rencontré en Égypte, où il faisait des études de cinéma. Après un premier court-métrage remarqué, il est rentré en Palestine. Suite aux guerres successives qui ont ravagé la bande de Gaza, il s’est exilé en Grèce.

Le portrait d’Abdallah est le premier que j’ai réalisé pour cette série. S’il lui appartient, c’est en tant qu’il est l’un des premiers être humains de mon histoire. Difficile d’expliquer le sentiment d’une découverte de l’altérité. Elle m’apparaît comme un bloc de distance infranchissable, traversé par le fil ténu d’une relation. De surcroît lorsqu’il faut s’inventer une langue commune.

Mon admiration pour lui tient à l’espace d’intériorité que ses récits creusent en moi. C’est en anglais qu’il rend compte de la vision du monde dont il fabrique son réel.